Ève JACOLIN

Exposition du vendredi 5 au jeudi 18 octobre 2007

Quelques photos de l'exposition


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Ève, plus jamais tu ne diras "jamais…", "je ne pourrai jamais…", "je n’y arriverai jamais…", "je ne pourrai jamais peindre que d’après une image ou m’inspirer d’une photo de ce qu’un autre peintre a imaginé…"

Oui, imaginé… L’imagination, la source de tout. À l’origine de nos pensées, de nos sensations.

Peindre, dessiner, imaginer, Ève a fini par le faire ! Ève accepte de découvrir autre chose que les qualités techniques qu’elle possède. Partie du croquis de modèles vivants (dont nous avons ici quelques exemples réussis), Ève se lance dans l’imaginaire, le plaisir de la couleur, des formes.
Nous découvrons Ève, ses nus, corps théâtraux qu’elle met en scène. Tantôt torturés, menaçants, presque jamais complaisants, jamais reposés, bien que souvent allongés, ils se débattent entre les verts crus, les rouges, le jaune, le bleu, le noir.
Ève, en apparence si discrète, si douce, ...on n’en revient pas!..., est capable de faire jaillir d’elle-même, avec une force énorme et un peu dans tous les sens, sans crainte de la déformation et de l’exagération, des couleurs qui s’agitent, des corps remués aux mains énormes, aux ongles griffus, aux pieds géants. Ça et là, des bouches grimaçantes, des regards voyeurs, une vision un peu effrayante de l’enfant devant l’adulte: crainte des mains?, des pieds?, des prolongements du corps tendus, crispés, caricaturés, mal aimés.
Ève règle ses comptes, combat avec les corps dans des mises en scène tragiques ou parfois burlesques, jamais mièvres. C’est une peinture conflictuelle qui revendique le droit d’exprimer l’horreur, curieusement sans effusion de sang, en mettant en scène des corps qui cachent une torture intérieure; des corps qui ne sont pas délivrés de la souffrance intérieure. Pas encore en paix. Des corps vivants dont les émanations de souffrance concernent l’œil de celui qui regarde...
Heureusement, Ève connaît bien l’humour, mise à distance du peintre artiste qui peut ainsi s’amuser avec ces déformations. Ici, la volonté d’apprivoiser les corps des autres, le sien aussi sans doute, se fait aussi par la dérision, le rire.

En résumé, un travail authentique, sincère. Il n’y a pas de mensonges dans cette œuvre.

Ève, je savais que cette expo nous en mettrait plein les yeux et serait un défi à nos émotions. Tu peux être vraiment fière de toi, de ce dépassement de toi-même.
Et jusqu’où iras-tu donc ?
À la prochaine expo ??!!!...

Anne-Marie Coulomb - 5 octobre 2007 - Allocution le soir du vernissage.
Lire l'allocution-réponse d'Ève  en introduction de son expo de 2011...



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Photos J. Gronchi      








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