Mais ... La neige ! la neige ... Elle nous joue des tours puisque c’est aujourd’hui à partir de 18 h 30 que nous ouvrons les portes de l’exposition de Joseph PIGNATO avec le pot de l’amitié... Les routes deviendront peut être glissantes ... Joseph ne pourra peut - être pas venir (en taxi) de Marseille. Voici donc ce que je propose à cette heure : Je vais effectuer une permanence dès 18 heures pour accueillir les courageux ou les personnes ayant décidé de venir ce soir si le temps le permet. Si la météo continue à nous ennuyer, et bien au lieu de fêter l’ouverture de cette exposition, nous fêterons la fin de cette expo, aussi avec le pot de l’amitié. Restons toniques et jeunes, sachons nous adapter !! Cordialement, Anne Marie COULOMB et son équipe VOIR des photos: du FINISSAGE ÉCOUTER Un enregistrement en deux parties fait le jeudi 23 février Première partie Anne-Marie COULOMB, Joseph PIGNATO - Télécharger le fichier MP3 - 10278ko - environ 11mn Deuxième partie, Joseph PIGNATO, Olivier BERNEX et Anne-Marie COULOMB - Télécharger le fichier MP3 - 10631ko - environ 11mn Trois zones constituent la toile : la partie basse, au deux-tiers environ suivant la hauteur, au trois-quarts suivant la largeur, violette tirant au bleu très clair, presque blanc dans sa partie supérieure gauche ; sur le haut, une surface très sombre, faite de pétroles, de bruns et de noirs ; sur la droite une grande forme triangulaire tronquée, marquée par une verticale ocre jaune, structurée par des figures triangulaires brunes. Dans la première zone on discerne des formes, une quasi-horizontale, des figures trapézoïdales, un triangle noir et un carré noir pris dans une forme blanche, sans que l'on puisse dire qu'elles flottent dans le milieu ou sont plaquées sur la surface. Sensations contraires d'un espace vide, ouvert donc, et d'un enfermement, comme une place bouclée. L'oeil est pris dans la nasse. Quatre triangles, pointe tournée vers le bas, renforcent ce sentiment d'avoir affaire à une puissance qui contraint. Pourtant, la petite forme jaune donne l'impression de faire effort pour sortir de l'enfermement dans cet espace ouvert. Pour aller où ? La verticale ocre jaune de la zone droite barre tout accès. Vers la partie supérieure donc ? Regardant la peinture posée à plat sur ma table, je me prête à imaginer qu'il ne faut pas être prisonnier d'une convention qui nous fait accrocher la peinture, verticalement, sur un mur. Après tout, le titre, espace urbain, est une proposition, celle de considérer la toile selon le plan géométral : il ne s'agit plus, alors, de sortir par le haut, mais vers la zone sombre, d'oser aller vers l'obscur, s'y enfoncer pour faire place à la lumière. Un rectangle jaune, à la limite de la toile, résonne comme un appel ou provoque une attirance. Autre zone d'enfermement, la partie droite, fortement structurée par les figures triangulaires brune, tachées, pour certaines, de rouge vif. Elle se prolonge, à droite, hors de la toile. Le mouvement de l'œil tend vers le sommet du triangle, qui laisse une issue étroite. Aucune clôture n'est infranchissable. La sensation visuelle évalue les lieux qui forment l'espace. Le jeu auquel la peinture invite est celui du passage des limites, exercice, ici, de la liberté du regard. Invitation au voyage. Gérard Bras - 75 PARIS, 2011 - A propos de le toile ci-dessus, "Espace urbain" une peinture de Joseph Pignato, on a l'impression de voir ce qu'il pense, car sa peinture anime sa pensée. Il ne peint pas ce qu'il pense, il pense ce qu'il peint. C'est uniquement sa conscience poétique qui en exprime les accents qui naissent du mouvement des couleurs, car une réalité change selon son mouvement... Il ne peint pas ce qu'il voit devant lui, mais ce qu'il voit en lui. Sa peinture est une façon de vivre. Il peint ce qu'il a vécu et ce qu'il vit. Ce n'est pas la beauté des choses et des êtres qui compte, c'est leur vie. La beauté n'étant pas autre chose que la visibilité de ce qu'elles sont. Ainsi en jouant avec les valeurs il valorise ce qui apparemment n'a pas de valeur... André Gence - 13 MARSEILLE, 19 septembre 2002 Joseph Pignato aime les couleurs. Toutes les couleurs… Intenses, denses, ou au contraire parfois posées avec légèreté, opacité ou transparences, elles nous happent et ce sont elles, d'abord, que l'oeil reçoit, recueille, comme autant de " figures de la couleur ", titre d'un des tableaux parmi les plus épurés. Les titres d'ailleurs, la plupart du temps, annoncent la couleur… Ici un " rouge été ", là un " bleu au désert ", ailleurs des " triangles rouges " ou " triangles roses ", " un personnage jaune ", un " rouge des suds ", une " construction " ou des " élévations sur bleu ", un " bleu futur ", un " veilleur rouge ", un " œil rouge "… Ce sont autant de " paysages de couleurs " que Joseph Pignato invente, fait surgir comme paysages imaginaires dans lesquels nous pouvons sans risque jouer à se perdre, et inventer notre propre histoire. On croit déceler des tendances, des insistances, des préférences, mais non, finalement, en allant d'une toile à une autre, tout y passe, toute une palette riche et très variée, avec des superpositions, des recouvrements, des chevauchements, des débordements, des mouvements, tout un jeu de rencontres qui sont l'essence même de cette œuvre. Pignato aime aussi la ligne. Pas ou peu de contours stricts, certes. L'abstraction des formes donne bien la priorité aux rapports colorés. Mais la ligne vient tout de même, plus ou moins appuyée, tracer des espaces, esquisser des contours, marquer des limites, dégager des pans de couleur. Une simple griffure, un trait interrompu, une ligne brisée, en noir, en blanc, ou à même la couleur du fond. Aucune figure reconnaissable, aucune forme qui renvoie à un réel connu. L'essentiel est ailleurs : à nous de participer à l'œuvre, d'être les " regardeurs " qui font les tableaux, comme le peintre nous y invite… On peut d'abord trouver un peu difficile à saisir, à cerner, ces jeux de lignes qui délimitent avec les couleurs des compositions très libres. Mais c'est cette liberté qui précisément donne à ces " paysages de formes " leur force et leur impact. Choisir l'art abstrait, c'est réinventer chaque fois un espace, bousculer les règles, donner à voir quelque chose qui ne se voit pas. D'abord un peu dérouté par cette étrangeté, par ce désordre ordonné, l'œil se plaît ensuite à ces nouveaux territoires visuels, et l'esprit ne tarde pas à partir en conquête… Pour Joseph Pignato la peinture est le prolongement naturel d'une vie de travail difficile, d'engagements constants. Elle est au service d'une vie désormais simple et austère, qui n'oublie jamais de se tourner vers les autres, une peinture comme un travail désormais différent, celui de la création, de la maturation inspirée et inspirante qui prend forme sur les toiles dans cette joyeuse bousculade de couleurs, dans l'énigme de ces compositions dynamiques qui nous rappellent que " La peinture a son propre langage " (Cézanne). Ce langage, c'est celui de Joseph Pignato. Alors, nous pouvons nous taire, et laisser parler sa peinture... Yves GERBAL - Aix-en-Provence, 2011 Expositions 2009 Salle Municipale Marcel Pagnol, 30110 La GRAND’COMBE 2008 Institut Culturel Italien, 13 MARSEILLE 2007 Fédération des Métallos CGT, 93100 MONTREUIL 2006 Espace Le Regard, 30000 NÎMES 2005 Hôtel du Conseil Général de 76000 ROUEN Hôtel de ville , 76620 Le HAVRE Salle du Petit Studio, 30100 ALÈS 2004 Maison des Métallos CGT, 75 PARIS 2003 Siège de la Fédération du Secours Populaire Français, 93000 BOBIGNY Salon des réalités nouvelles, 75 PARIS Siège de la Fédération du Secours Populaire Français, 75 PARIS Congrès national du Secours Populaire Français, église des Jacobins, 47000 AGEN 2002 Salon des réalités nouvelles, 75 PARIS Centre de formation de la CGT, 91190 GIF-sur-YVETTE 2001 Salon des réalités nouvelles, 75 PARIS 2000 Salon des réalités nouvelles, 75 PARIS 1999 Galerie Berlioz, 13960 SAUSSET-les-PINS Salon des réalités nouvelles, 75 PARIS Comité d’entreprise SNECMA, 91 CORBEIL 1998 13300 SALON-de-PROVENCE 13110 PORT-de-BOUC 1997 Galerie Berlioz, 13960 SAUSSET-les-PINS 1996 Galerie Julia Novo, 13100 AIX-en-PROVENCE Galerie J. P. Prébert, 42300 ROANNE 1995 Espace France-Tropiques, 13 MARSEILLE Espace Miremont, 13380 PLAN de CUQUES Galerie Berlioz, 13960 SAUSSET-les-PINS 1994 Maison des Jeunes et de la Culture, 69140 RILLIEUX-LA-PAPE Tour du Roi René, 13 MARSEILLE 1993 Théâtre de la Minoterie, 13 MARSEILLE Galerie Bonneterie, 13 MARSEILLE Espace Miremont, 13380 PLAN de CUQUES Centre Bourse, 13 MARSEILLE Aides Provence, Mairie de 13 MARSEILLE (2ème) 1992 " La Fournaise ", Port Pétrolier, 69700 GIVORS Espace Miremont, 13380 PLAN de CUQUES M.J.C., 13500 MARTIGUES 1991 Art et développement, Théâtre de la Criée, 13 MARSEILLE Images et textes extraits du catalogue "Joseph PIGNATO" édité en mai 2011, avec l'autorisation de Joseph PIGNATO Textes de Joseph AULNETTE, Gérard BRAS, André GENCE, Yves GERBAL, M-H. G. et Joseph PIGNATO. Photographies : Jean-Pierre VALLORANI Mise en page : Virginie LEGRAND, 13 MARSEILLE, 2011 Tous droits réservés Joseph PIGNATO mai 2011 Lire aussi " PIGNATO ", texte de Gérard BRAS, préface de Julien LAUPRÊTRE - Editions Fragments 2003 Ouvrage réalisé par la Caisse d'Épargne PACA et le Secours Populaire français.
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