VOIR: - des photos du VERNISSAGE - la page de l'artiste dans "Oeuvres des artistes de l'atelier" et celle de la présentation générale de l'artiste ÉCOUTER: un ENREGISTREMENT fait le soir du vernissage Anne-Marie COULOMB, Thierry MOUTTE et Olivier BERNEX. Télécharger le fichier mp3 - 12,6Mo - environ 7 mn 40. Grand merci à Serge BORG pour la prise de son. À noter que l'acoustique du Vieux Bassin qui résonne beaucoup ne permet pas une enregistrement de son de haute qualité, le discours de Jacqueline FABRE était quasi inaudible, supprimé, dommage!... (1) Lire le discours de Thierry MOUTTE et un commentaire d'Olivier BERNEX au bas de cette page. _________________________________
" Le tableau prend forme peu à peu à partir de taches et de gribouillages. Préoccupations essentiellement féminines dans lesquelles je défends depuis longtemps la petite fille, la femme dont j'essaye de découvrir le charme, l'intelligence et la force, mais aussi la soumission face à l'autre. Ce que j'aime avant tout c'est le flash émotionnel que peut proposer une toile. Si je ne ressens rien, je recouvre la toile et continue à chercher " explique Anne-Marie COULOMB. Quelques vues de l'exposition: Photos A.M. Coulomb _________________________________ L'exposition "femmes" : ..."Unis vers elle "...une peinture harmonieuse et théâtrale, lyrique et onirique, où apparaissent dans une sensible lumière tamisée couleurs, fondus, glacis, figures... réunissant la peinture du présent, passé et futur, donnant vie et place à un médium remis en cause dans l'actualité de l'art, confus et instrumenté où " tout est art". Le "livre dort" manque, pour témoigner de l'enthousiasme général et l'émotion provoqués par cette exposition. Olivier BERNEX _________________________________ Bonjour, à tous, bonjour Anne-Marie, c'est toujours toi qui prépares nos discours lorsque nous exposons aux caves du Logis Neuf. Aussi, je suis très honoré et content de le faire aujourd'hui pour toi. Pour ce faire, je me suis penché sur le titre de ton exposition, Femmes. Femmes comme un mot-clé qui te définirait, sans autre forme de procès ? N'es-tu seulement que femme ? Pour aller plus loin, j'ai donc réfléchi aux couleurs de tes tableaux et j'y ai trouvé d'autres mots- clés : J'y ai vu des bleus, comme la paix, la sérénité, la sensibilité. J'y ai vu des beiges, comme le confort, la douceur, l'assistance. J'y ai vu des bordeaux, comme le mystère, l'idéalisme, la pureté. J'y ai vu plein d'autres couleurs aussi, mais j'ai compris que je ne m'impliquais pas suffisamment par ces mots-clés. Serge me souffle la générosité. La générosité quand tu prêtes un jeu de clés au nouveau de l'atelier des caves du Logis Neuf. La générosité quand tu l'invites à participer aux travaux avec un intervenant extérieur. La générosité quand tu lui demandes d'exprimer ce qu'il pense de TON travail, me propose Sylvia. La générosité quand… Et finalement, je trouve une multitude de situations où tu laisses apparaître ta générosité. Nous la lisons là sur ces murs, depuis mercredi Michèle, Valérie et moi Beaucoup d'entre nous voudraient très probablement ce soir, te dire merci. Ce serait alors notre propre mot-clé. Merci infiniment et très sincèrement. Anne-Marie. MERCI. Thierry MOUTTE _________________________________ Nous sommes allés mon mari et moi deux fois à l'expo d'Anne-Marie, j'en suis restée baba, pourtant ces tableaux ont été réalisés devant moi en général, certes je les ai regardés au cours de leur élaboration mais je leur ai accordé peu d'intérêt, en pensant même peut-être qu'ils manquaient de dessin ou de fermeté et je ne sais quoi d'autre encore ! Les 44 rassemblés en un même lieu m'ont donné une impression inattendue. Tout d'abord j'étais baignée de couleurs très agréables et nuancées, ensuite la douceur "nuageuse" des touches de bleu m'est apparue comme si je ne l'avais jamais remarquée, puis l'unité de l'ensemble fait prendre conscience qu'il y a bien la patte d'un peintre, que ce peintre est bel et bien là et c'est Anne-Marie comme je ne l'avais jamais découverte !! J'étais incapable de dire quels étaient les plus anciens tant leur cohérence s'impose ! Thierry parle de douceur, je confirme, il évoque la générosité, sans doute, mais pas besoin des tableaux pour le dire ! Une force se dégage par la structure dans presque tous avec des couleurs profondes, un rouge sombre ou un bleu teinté de vert, des rouges d'incendie et souvent des jaunes surprenants ! J'ai vu un jaune aux larges touches Vangohguiennes merveilleuses : un champ de blé généreux comme un ciel d'or. Une belle trouvaille !! L'enthousiasme m'a fait revenir dès le lendemain ! Connaissant un peu la peintre depuis 25 ans environ, certains personnages qui apparaissent ici ou là évoquent des personnes de son entourage familial ou de l'atelier mais aussi un maître qui a tellement compté pour nous … la maternité aussi y est souvent évoquée. La violence apparaît aussi dans le masque sur fond d'incendie destructeur et peut-être aussi dans l'affrontement des deux femmes ! Merci à Anne-Marie, la régularité de son travail à l'atelier à donné un résultat qui est une leçon pour moi : labourer toujours le même sillon avec patience et persévérance même quand l'inspiration n'y est pas, se lancer sur une nouvelle toile avec toujours ces mêmes couleurs amies qui finissent par donner taches ou silhouettes inspirantes... et voilà que le tableau est en train de naître, toujours différent et semblable soulignant la sincérité de la démarche ! BRAVO et MERCI ! M7 _________________________________ Paru le 21 mars 2024 - Un article de Danielle Dufour-Verna pour la revue RMT News International Anne-Marie Coulomb peint et expose. Dans son magnifique atelier, "Les caves du Logis Neuf", cher à son cœur, ses glacis s'emparent du regard avant qu'il ne s'y accroche, comme aimanté par ce "je ne sais quoi" qui fait des huiles de l'artiste des tableaux d'exception, de ceux qui remuent quelque chose au fond de soi, de ceux, rares, que l'on voudrait garder, regarder et qui restent ancrés en nous. Un onirisme lyrique Les peintures d'Anne-Marie Coulomb, véritable onirisme lyrique, ont les couleurs de son âme. Un exutoire ? Une dénonciation ? Un rêve ? Autant de sentiments à fleur de toile… Avec ses peintures, Anne-Marie panse les blessures de la vie, les siennes, les nôtres, mais pas seulement. Elle nous dit la nature, le printemps, l'amour, la tendresse. Ses pinceaux caressent la toile sans la heurter. Anne-Marie Coulomb interpelle, harmonise. L'artiste nous dit l'équilibre, elle nous dit la femme ! Nous l'avons rencontrée. Interview Danielle Dufour-Verna : - Anne-Marie Coulomb, qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Anne-Marie Coulomb - Je suis peintre. J'ai toujours aimé la peinture. Mes études de littérature m'ont amenée à la culture de l'art, bien plus que vers les mathématiques ! Après un passage aux Beaux-Arts, j'ai acquis, en 1998, un atelier où je peins, j'expose, je reçois des élèves, et où nous faisons de magnifiques expositions de groupe. DDV - Cet amour de la peinture que vous avez toujours eu en vous est venu par rapport à vos parents par rapport à et une sensibilité particulière ? Anne-Marie Coulomb - Je dirais plutôt à une sensibilité particulière, une sensibilité d'artiste. Je ne savais pas que j'allais peindre il y a 60 ans. Je ne savais pas que je ferais autant de réalisations. C'était quand-même un goût dans la famille. Il n'y avait pas de grands artistes mais des cousins et un goût particulier pour la peinture. DDV - Voulez-vous transmettre un message au-travers de vos œuvres ? Anne-Marie Coulomb - Je ne pense pas avoir de message à donner mais des sentiments, des sensations à percevoir. Ce que mes œuvres mettent en perspective, c'est ce côté théâtre de ma vie. On s'aperçoit que je parle effectivement de moi, de ce qu'il m'est arrivé en tant que femme, en tant que mère. DDV - vous avez exposé au Vieux Bassin d'Allauch dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme. Est-ce-que vous êtes une artiste engagée et de quelle manière ? Anne-Marie Coulomb : - Je ne pense pas, en tout cas pas consciemment. Il est vrai qu'après la littérature, je me suis formée à la psychologie clinique. Cela joue sans-doute dans ce que je révèle de moi. Ce n'est pas un engagement politique, plutôt un engagement féminin en tant que femme, épouse, mère. Il y a encore beaucoup à faire pour les femmes. J'ai beaucoup de mal avec l'autorité, surtout celle de ma mère qui était très dure. On dit souvent que mes huiles sont tristes. DDV - Je trouve, pour ma part, que vos huiles sont à la fois lyriques et lumineuses... Anne-Marie Coulomb - Je pensais traduire en peinture mon fort caractère, réagir, mettre de grosses épaisseurs sur la toile. Il s'avère que pas du tout ! Je travaille en couches fines, à l'huile, en glacis superposés. Petit à petit, je monte mon monde sur la toile par petites couches très minces. Je n'aime pas ce qui est agressif. Je suis du domaine du rêve, du lyrique, oui, tout-à-fait. DDV - Des projets ? - Oui, d'autres expositions sont en prévision. D'autre part, nous avons initié avec mon atelier un projet qui me tient à cœur et qui m'amuse bien. Chaque artiste de l'atelier fera une œuvre détournée d'un peintre très connu comme par exemple "Le déjeuner sur l'herbe" de Manet. DDV - Ma dernière question, quelle est votre propre conception du bonheur ? Anne-Marie Coulomb - Je n'ai pas de conception du bonheur. Je ne sais pas. Je n'ai pas de ce n'est pas de croyance religieuse; j'aime bien être tranquille. Je peins, j'ai une belle maison. J'étais dans mon jardin en train de sortir toutes mes plantes. La peinture, la famille, le jardin, notre atelier, il est peut-être là le bonheur. Danielle Dufour-Verna Atelier des Caves du Logis Neuf- 38 avenue Leï Rima- 13190 ALLAUCH www.ateliercnl.net _________________________________ accueil www.ateliercln.net |